La pièce dessine avec un humour féroce et subtil la complexité de trouver sa place dans notre société, la solitude qui en découle, les rapports humains qui y prévalent. L'auteure québécoise y érige l'imagination comme élément salutaire - bel hommage aussi à l'importance de l'artiste -, remplit le coeur de son héros d'une généreuse humanité, pointe du doigt les idées reçues et paradoxes, interroge sur le sens de l'existence et marque les aventures de ce trio un peu étrange du sceau de la tendresse.

 

La personnalité de Simon n'est évidemment pas innocente dans cette dose de plaisir. Indécrottable optimiste, il a chaque jour des idées nouvelles pour le boulot : il sera successivement cascadeur émotionnel, spectateur personnel, finisseur de phrases, flatteur d'ego, remplisseur de vide.

 

Hélas ! les passants résistent à ses propositions, et son loyer reste impayé... Le cœur de ce héros des temps modernes vient parfois à coincer, mais toujours avec un sourire, de la fraîcheur, et parfois des larmes aussi.